Laissez-nous vous expliquer les étapes clés de la création d'entreprise en France. C'est le rêve de nombreux entrepreneurs de créer leur propre entreprise, mais il n'est pas toujours évident de savoir par où commencer et comment poursuivre le processus de création d'entreprise pour avoir un projet viable et rentable. Dans cet article, vous trouverez un guide étape par étape pour créer votre propre entreprise en 2023 et des conseils sur ce que vous devez faire pour réussir votre projet entrepreneurial.
La démarche de création d'une entreprise en 10 étapes
Vous avez donc décidé de devenir entrepreneur en France et de créer votre propre entreprise. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, le nombre d'entreprises créées en France a atteint en 2021 un nouveau record de 995 900 entreprises. Ce chiffre est supérieur de 17 % au nombre d'entreprises créées en 2020. En d'autres termes, nous assistons à une tendance positive qui devrait se poursuivre. Et vous serez peut-être celui ou celle qui créera sa propre entreprise en 2023 grâce à nos conseils ! Alors, par où commencer cet important processus ? Commençons par le premier élément de notre liste :
- Commencer par une idée et un nom
- Réaliser son étude de marché détaillée
- Créer et fignoler son business plan
- Trouver des financements pour son projet
- Se renseigner au sujet des aides à la création d’entreprise
- Choisir la forme juridique la mieux adaptée
- Réaliser les démarches de création
- Choisir un outil de gestion et ouvrir un compte professionnel
- Transmettre son dossier du guichet des formalités des entreprises
- Lancer son activité
Étape 1 : Partir d'une idée et trouver un nom
Un projet entrepreneurial commence toujours par trouver une idée. Elle peut venir de votre expérience personnelle ou professionnelle ; par exemple lancer une société en rapport avec votre expertise, ou bien s’appuyer sur un concept révolutionnaire ou innovant. Il n’est pas toujours nécessaire d’avoir l’idée du siècle pour lancer son entreprise, mais il est important de se poser les questions suivantes avant d’entamer les étapes pour créer une entreprise :
- Qu’est-ce qui me motive à créer mon entreprise ?
- Quelle valeur ajoutée puis-je apporter à des clients potentiels à travers cette idée ; autrement dit, quel problème mon idée vient-elle résoudre ?
- Puis-je mener à bien ce projet seul, ou ai-je besoin de développer une expertise particulière, ou de m’entourer de personnes qui disposent de cette expertise ?
Au fur et à mesure de la réflexion, l’objectif est de faire passer cette simple idée au stade de concept viable qui peut donner naissance à un projet d’entreprise pérenne.
Si vous n'avez pas encore d'idée ou si vous ne savez pas laquelle choisir, lisez notre article sur les 10 idées de petites entreprises ou notre article sur les idées d'entreprises dans les petites villes.
Lorsque vous réfléchissez à une idée d'entreprise, n'oubliez pas le nom de votre société. Peut-être, bien sûr, avez-vous caressé l'idée d'une entreprise depuis votre enfance et avez-vous pensé à un nom pour celle-ci depuis longtemps, mais si ce n'est pas le cas, utilisez nos conseils pour trouver un nom pour votre entreprise. Dans cet article, nous avons abordé les meilleurs générateurs de noms, et nous espérons que ces services vous aideront également à trouver le nom le plus solide et le plus créatif pour votre entreprise.
Étape 2 : Réaliser son étude de marché détaillée
Si vous estimez que votre idée vient résoudre un problème et apporter de la valeur ajoutée à vos clients, il est temps de le vérifier en effectuant une étude de marché approfondie. L’étude de marché est souvent une étape redoutée des entrepreneurs, mais elle est essentielle pour évaluer la viabilité d’un projet ainsi que sa faisabilité.
Elle vise à répondre à différentes questions, comme :
- La taille du marché au global
- Les tendances du marché
- La concurrence (nous avons parlé ici du modèle d'analyse stratégique des 5 forces de Porter, qui permet à l'entrepreneur d'évaluer l'intensité de la concurrence sur le marché)
- Les contraintes du marché (réglementation, approvisionnement, risques)
- Le profil de la clientèle
- L’évolutivité du projet
Cette liste n’est pas exhaustive : l’objectif d’une étude de marché est d’évaluer le terrain dans lequel votre entreprise sera amenée à évoluer dans son ensemble (notez l'analyse de Pestel, dont nous vous parlons ici). Elle implique de se renseigner sur les chiffres de l’industrie actuelle et la clientèle potentielle pour voir si le projet est viable financièrement.
De nombreux entrepreneurs réalisent aussi une matrice SWOT à cette étape. Le SWOT vise à déterminer les points suivants :
- Les forces (Strengths) du projet ; ce qui lui donne un avantage sur les autres concurrents/produits/services actuellement disponibles sur le marché
- Les faiblesses (Weaknesses) du projet ; les éléments propres au projet qui sont susceptibles de freiner son évolution
- Les opportunités (Opportunities) ; les éléments macroéconomiques et contextuels qui viennent appuyer le développement du projet
- Les menaces (Threats) ; les éléments macroéconomiques et contextuels qui sont susceptibles de poser problème à la société
Étape 3 : Créer et fignoler son business plan
L’étude de marché est l’étape préliminaire au business plan et qui va lui servir de base. Une fois tous les éléments de contexte en tête, il est nécessaire de chiffrer la viabilité du projet entrepreneurial et notamment de définir les points suivants:
La stratégie commerciale de l’entreprise et les coûts associés. Elle vise à:
- Définir le type de produits ou services visés
- Leur mode de distribution aux clients ciblés
- La stratégie de prix
- Les méthodes de marketing et de communication pour faire connaître l’entreprise
- Les coûts associés
Les prévisions financières qui viennent appuyer la stratégie commerciale. Elles servent à:
- Estimer les différents postes de coûts associés au lancement du projet:
- Coûts de recherche et développement;
- Coûts de production;
- Coûts d’approvisionnement;
- Coûts de gestion, de personnel, location d’un espace de bureau ou de vente, etc.;
- Coûts de création de la société;
- Coûts marketing et de communication, etc.
- Réaliser un bilan prévisionnel en mettant en relation les coûts estimés avec les recettes estimées pour voir à partir de quand le projet sera viable financièrement, s’il est nécessaire d’avoir recours à du financement, etc.
Étape 4 : Trouver des financements pour son projet
Un business plan bien réalisé va servir de base pour rechercher des financements auprès d’acteurs institutionnels, de programmes d’aides régionales ou gouvernementales, et d’investisseurs. Les investisseurs auront besoin de visibilité sur le plan de financement de la société à court terme, mais aussi à moyen et long terme, ainsi que les éléments relatifs à l’étude de marché et au business plan pour évaluer la viabilité du projet et vérifier que vous êtes investi dans sa réussite. Les sources de financement sont multiples pour les entrepreneurs : il peut s’agir de banques traditionnelles, d’investisseurs privés, de programme d’aide mis en place par le gouvernement ou encore de financements innovants comme le financement participatif. Chaque mode de financement présente son propre lot d’avantages mais aussi ses inconvénients. Par exemple, investir par vous-même vous permet d’avoir la plus grande liberté sur les décisions relatives à votre projet, mais donne à votre projet une envergure moindre par rapport au recours à des investisseurs privés ou institutionnels.
Étape 5 : Se renseigner sur les aides à la création d’entreprise
En fonction de la région dans laquelle se situe votre entreprise et de votre secteur d’activité, il existe un certain nombre d’aides attribuées par les régions, les villes et les gouvernements pour aider les entrepreneurs. Voici des exemples de programme d’aides à la création ou à la reprise d’entreprise qui sont populaires auprès des entrepreneurs français ; mais gardez en tête qu’il en existe beaucoup d’autres. Vous pouvez obtenir plus d’informations auprès de la chambre de commerce et d’industrie de votre région ou de votre municipalité.
- l’ACRE : un dispositif d’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise
- l’ARCE : une aide pour reprendre ou procéder à la création d’une entreprise
- Le contrat CAPE : pour un appui à un projet d’entreprise
- Le NACRE : appelé nouvel accompagnement pour la création et/ou la reprise d’entreprise
- Il existe aussi de nombreuses aides à l’innovation, des aides spécialisées pour la French Tech ou pour les entreprises créées en milieu rural ou dans des bassins d’emploi à redynamiser comme la ZAFR, la BER, etc.
Certains bassins d’emploi proposent aussi des incubateurs qui permettent aux entrepreneurs de se faire accompagner par des professionnels pour tester le projet de leur entreprise. Il existe aussi des bourses et des concours qui permettent aux entrepreneurs d’obtenir des financements sur la base de leur projet. Nous avons écrit sur les subventions pour les start-ups ici, peut-être trouverez-vous ces informations utiles.
Étape 6 : Choisir la forme juridique la mieux adaptée à son activité
Une fois ces cinq premières étapes réalisées (notez que leur déroulement n’est pas parfaitement chronologique et que de nombreuses étapes s’entrecoupent), il est nécessaire de choisir le statut juridique le plus adapté à son activité.
Entreprise individuelle, SARL, SAS, SASU, EURL, SCI… le choix est tel qu’il n’est pas toujours évident de trouver la forme juridique adaptée à son entreprise. Pour bien choisir, il y a nombreux éléments à prendre en compte ; chaque forme juridique dispose en effet de son propre lot d’avantages, qui peuvent aussi se révéler être des inconvénients pour certains projets. Parmi les points à étudier lors du choix de sa structure juridique, gardez ces quelques éléments en tête :
- Le capital social requis pour que la société fonctionne : certaines formes juridiques impliquent un capital social minimum
- Le régime fiscal de la société (imposition à l’impôt sur les sociétés ou sur le revenu)
- Le nombre d’associés actuel (et futur) de la société
- La protection des associés en incluant leur patrimoine personnel
- La responsabilité des dirigeants en incluant leur régime social
- Les formalités de création, de comptabilité et de gestion
Étape 7 : Réaliser les démarches de création
Lorsque vous avez déterminé la forme juridique la plus adaptée à votre activité, il est nécessaire d’effectuer les démarches liées à sa création. Certaines formes juridiques à capital social impliquent la rédaction des statuts de la société, le dépôt d’une annonce sur un journal d’annonces légales, le dépôt du capital social, etc. En définitive, il est nécessaire de déclarer son entreprise pour qu’elle puisse être immatriculée auprès du RCS (Registre du commerce et des sociétés) ou du RM (Répertoire des métiers) pour les activités de nature artisanale.
Toutes ces étapes doivent conduire à obtenir que la société soit immatriculée et obtienne un numéro d’identification commercial et fiscal pour pouvoir exercer son activité légalement. En fonction de la nature de l’activité, il peut être nécessaire de s’inscrire auprès d’autres organisations, notamment dans le cas de professions réglementées par la loi.
Étape 8 : Choisir un outil de gestion et ouvrir un compte professionnel
Pour effectuer les différentes démarches administratives et comptables relatives à l’ouverture de leur société, les entrepreneurs peuvent se faire accompagner de Finom.
Finom est un outil de gestion financière tout-en-un pour les PME, les indépendants et les sociétés en cours d'immatriculation. Les entrepreneurs ont la possibilité d’ouvrir un compte IBAN français en ligne en seulement 48 heures et d’obtenir des cartes bancaires virtuelles et physiques offrant jusqu’à 3 % de cashback et 0 % de commission.
En outre, la solution Finom facilite la gestion des dépenses de l’équipe et permet de créer une facture en un seul clic. De nombreux outils comptables s’intègrent facilement dans Finom. Ouvrez un compte professionnel dès maintenant pour profiter de tous ces avantages.
Étape 9 : Transmettre son dossier au guichet des formalités des entreprises
Lorsque le dossier est prêt, que le capital social de la société a été versé sur le compte commercial et que toutes les autres formalités ont été accomplies, vous devez procéder à l'enregistrement de la société.
À partir du 1er janvier 2023, les démarches de création, de modification et de fermeture d'une entreprise devront être effectuées en ligne sur le guichet des formalités des entreprises. L'utilisation de cette plateforme unique est désormais obligatoire et remplace les anciens centres de formalités des entreprises (CFE), qui ont été supprimés. Le guichet s'applique à tous les types d'entreprises, quelle que soit leur forme juridique ou leur type d'activité.
Une fois que vous aurez soumis vos documents, vous recevrez un accusé de récépissé de dépôt de dossier de création d'entreprise (RDDCE) portant la mention « En attente d'immatriculation ». Ce reçu vous permet de souscrire une assurance d'entreprise obligatoire et complémentaire et de vous affilier à un fonds de pension.
Le récépissé est valable jusqu'à la notification de l'enregistrement de votre société par le guichet des formalités des entreprises, mais il est valable pendant un mois maximum. Une fois l'inscription terminée, vous recevrez un document contenant votre numéro de Siren. Si votre dossier est incomplet, vous recevrez de la part du guichet des formalités des entreprises un accusé de réception indiquant les documents manquants qui doivent être envoyés. Vous disposez de 15 jours ouvrables à compter de la date de réception de la confirmation pour présenter les documents manquants.
Étape 10 : Lancer son activité
Lorsque toutes ces étapes ont enfin été effectuées, il est temps de lancer sa société ! Il reste encore beaucoup à faire, comme trouver des locaux, recruter du personnel, déposer sa marque, créer un site internet, se faire connaître, etc. !
En résumé
Pour créer sa société, il ne suffit pas de déposer un dossier au greffe pour obtenir une structure juridique ! Le processus de création d’une entreprise prend du temps et nécessite une réflexion approfondie afin de mettre toutes les chances de son côté pour réussir son projet entrepreneurial.
FAQ
Quels sont les papiers à fournir pour créer une entreprise ?
Pour créer une entreprise en France, voici les documents nécessaires à fournir pour toutes les formes de sociétés (SAS (U), SARL, EURL, SCI) :
- Droit de jouissance privatif avec justificatif de domicile ;
- Statuts de la société ;
- Nomination de la gérance ou présidence ;
- Déclaration sur l'honneur de non-condamnation et attestation de filiation ;
- Attestation de parution de l'annonce légale ;
- Liasse M0 ;
- Copie de la carte d'identité ou passeport du ou des gérants/présidents ;
- Copie du bail, justificatif de domicile ou titre de propriété ;
- Attestation de dépôt des fonds à la banque ;
- Lettre d'acceptation de mission du commissaire aux apports ;
- Titre ou agrément pour activité réglementée ;
- Rapport du commissaire aux apports ;
- Formulaire TNS pour les gérants non-salariés ;
- Chèque à l'ordre du GTC.
Pour les SAS, il faut ajouter :
- Liste des souscripteurs (si absents des statuts) ;
- Acte désignant le directeur général (si non mentionné dans les statuts) ;
- KBIS récent du Président si c'est une personne morale ;
- Statuts de la personne morale présidente ou directeur général non-immatriculée ou hors UE.
Pour les SCI, complétez avec :
- KBIS ou document justifiant l'existence légale pour les associés/gérants personnes morales ;
- Copie de la pièce d'identité pour les associés non-gérants personnes physiques ;
- Enregistrement des statuts auprès des impôts avant dépôt au GTC.
Combien coûtent les formalités de constitution d’entreprise ?
Effectuer les formalités de constitution d’une entreprise en France a un coût, qui dépend de l'activité et du statut juridique. Pour une entreprise individuelle avec une activité commerciale, l'immatriculation au RCS coûte 25,34 euros. Si l'activité est artisanale, l’immatriculation au Répertoire des métiers est en moyenne de 130 €. En cas d'activité mixte (artisanale et commerciale), le coût est d'environ 155 €. L’inscription à l’URSSAF pour les professions libérales est gratuite, tandis que l’immatriculation au RSAC pour les agents commerciaux est de 25,19 €. Pour les sociétés, les coûts dépendent aussi du statut. La publication dans un journal d'annonces légales pour une SARL, EURL, SNC ou société civile est en moyenne de 200 € et l'immatriculation au RCS est de 39,42 euros. Pour une SA, SAS ou SASU, le coût moyen de publication est de 230 € avec le même coût d’immatriculation au RCS.
D'autres coûts peuvent s'ajouter, tels que les honoraires de professionnels, les frais de stages, de recherche de marques, de noms de domaine, d’intervention de commissaires aux apports, d'enregistrement des statuts et bien d'autres.
Peut-on créer une entreprise sans apport ?
Oui, il est possible de créer une société sans effectuer d'apport personnel pour certains statuts juridiques tels que SAS/SASU, EURL/SARL, SNC, et certaines sociétés civiles. Dans ces cas, le capital social peut être d'un euro symbolique (1 €). Cependant, cela peut présenter des inconvénients.
Quelles sont les formes d'entreprises les plus souvent créées en France ?
Les formes d'entreprises les plus couramment adoptées en France comprennent la Société par Actions Simplifiée (SAS), sa variante unipersonnelle, la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), l'entreprise individuelle classique, et bien qu’elle ne soit pas un statut juridique à proprement parler, la micro-entreprise est également largement répandue.
Sous réserve de l'ouverture d'un compte professionnel auprès de Finom, l'ouverture de SAS et SASU est gratuite. Avec nous, vous pouvez ouvrir votre entreprise : vous n’avez qu’à payer les frais d’inscription !
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