À chaque exercice comptable, les biens immobilisés par une entreprise (c’est-à-dire les biens dont une entreprise est propriétaire) perdent de la valeur pour différentes raisons : l’usure, le passage du temps ou encore l’obsolescence. Réaliser un amortissement compta permet de diviser le coût d’achat d’une immobilisation sur toute sa durée d’utilisation.
En comptabilité, les actifs d’une entreprise pour inscrits en fonction de leur valeur nette comptable ; c’est-à-dire de leur valeur au moment de l’achat. Mais après quelques années, ces actifs perdent de la valeur et cette valeur nette comptable n’est plus représentative de la réalité. Grâce à l’amortissement comptable, il est donc possible de répercuter la perte de la valeur comptable d’un actif au bilan. La pratique des amortissements représente une déduction du bénéfice imposable d’une société.
Traitement des amortissements : comptable, fiscal et économique
L’amortissement d’un actif est traité de manière différente selon qu’il est envisagé sous un angle comptable, fiscal ou économique.
Pour un comptable, l’amortissement permet de constater au bilan la déperdition de valeur des actifs d’une entreprise à cause de l’usage ou du passage du temps.
Par exemple, une entreprise qui achète 10 ordinateurs pour une valeur de 10 000 euros en 2020 n’aura plus réellement du matériel d’une valeur de 10 000 euros en 2021, car le matériel aura de facto perdu de sa valeur. Chaque année, la dépréciation du matériel peut donc être reflétée sur les comptes de bilan de l’entreprise grâce à l’amortissement.
Au niveau de l’administration fiscale, la dépréciation des actifs immobilisés d’une entreprise est envisagée comme une perte de substance. Pour que l’entreprise puisse maintenant la même valeur initiale sur les capitaux engagés dans la société, il est nécessaire de compenser en prélevant sur les bénéfices d’exploitation, et ce pour permettre de mettre de côté un capital qui permettra de reconstituer ses actifs immobilisés pour un éventuel remplacement. D’un point de vue fiscal, les immobilisations viennent donc déduire le bénéfice imposable d’une société.
Enfin d’un point de vue économique, les sommes sont ôtées des bénéfices de l'entreprise pour assurer leur remplacement.
Comment déduire les amortissements du bénéfice imposable ?
Une société doit réunir plusieurs conditions pour pouvoir déduire les amortissements de son bénéfice imposable :
- La valeur des actifs amortis doit être dépréciée du fait de l’usage ou du passage du temps ;
- Les amortissements reflètent la dépréciation effectives des actifs ;
- Ils sont constatés en comptabilité ;
- L’amortissement peut être réalisé à partir de la date de mise en service.
Exemples d’actifs amortissables
Voici des exemples d’actifs amortissables pour les sociétés ainsi que la durée de l’amortissement possible :
- Immobilisations incorporelles
- Licences, brevets (5 ans)
- Frais de recherche (5 ans)
- Frais d’établissement d’une société (5 ans)
- Site internet (5 ans)
- Immobilisations corporelles
- Ordinateurs (3 ans)
- Véhicules (4-5 ans)
- Mobilier, matériel informatique ou matériel de bureau (5-10 ans)
- Installations techniques (5-10 ans)
- Outillage (5-10 ans)
- Aménagement ou agencement (10-20 ans)
- Construction (20-50 ans)
En revanche, certains éléments ne sont pas éligibles à l’amortissement entreprise. C’est le cas par exemple du droit au bail ou du fond de commerce. Ces derniers sont estimés comme ne perdant pas de valeur avec le temps. Il en va de même pour les terrains ou l’acquisition d'œuvres d’art.
Comment calculer l’amortissement d’un actif ?
La dépréciation des actifs immobilisés doit être calculée chaque année : c’est ce que l’on appelle les dotations aux amortissements. Comme précisé dans les exemples ci-dessus, la durée de la dépréciation dépend de la nature de l’actif en lui-même. Elle est de cinq ans en principe, pour les immobilisations incorporelles et peut aller de 3 à 10 ans. L’amortissement est réalisé sous forme de tableau d’amortissement.
La dotation aux amortissements est un terme de comptabilité qui sert à refléter la perte de valeur ; la dépréciation au fil du temps des biens d’une société. La dotation se produit lorsque le matériel devient obsolète (ie. lorsque des logiciels, des systèmes ou des technologies deviennent plus performants et nécessitent le remplacement de l’équipement actuel), ou trop usé.
En fiscalité, la dotation aux amortissements s'ajoute au résultat net d’une société. Elle permet de calculer la capacité d'autofinancement d’une société.
Amortissement en comptabilité : linéaire, dégressif et variable
- Amortissement linéaire
En comptabilité, il existe plusieurs méthodes principales pour réaliser un amortissement. Le premier type d’amortissement est linéaire. Elle consiste à diviser puis répartir également la dépréciation de valeur d’une immobilisation de manière également sur toute la durée de vie prise en compte de l’actif.
- Amortissement dégressif
Un amortissement dégressif consiste à appliquer un coefficient fiscal à ce taux d’amortissement linéaire. Les annuités d’amortissement sont généralement plus importantes les premières années, puis réduites les années suivantes.
- Amortissement variable
Principalement réservée à l’amortissement des véhicules, cette méthode consiste à amortir sur la base d’un certain nombre d’unités. Par exemple dans le cadre d’une voiture, le kilométrage.
Faciliter ses démarches comptables
Pour une entreprise, les amortissements et les démarches administratives, comptables et financières représentent une charge considérable. Heureusement, Finom est là pour simplifier la vie des entrepreneurs et des freelances.
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Conclusion
L’amortissement des actifs comptables permet à une société de refléter de manière juste la perte de valeur valeur de ses actifs chaque année. En effet, ces actifs subissent une perte de valeur liée au temps, à l’usure normale d’utilisation ou à l'obsolescence. Plusieurs types d’amortissements peuvent être envisagés par les entreprises, que ce soit pour des actifs corporels ou incorporels. Par ailleurs, la durée de l’immobilisation varie en fonction du type d’actif concerné. Pour une société, procéder à l’amortissement de ses actifs permet aussi de déduire une partie de son bénéfice imposable.
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