Aujourd'hui, l’opt-in et l’opt-out sont au cœur des stratégies marketing concernant les données personnelles. Pour rester conforme au RGPD, il faut maîtriser les notions d'opt-in et d'opt-out. Elles encadrent le consentement des utilisateurs. Ce guide vous aide à faire le point sur ces deux approches, leurs différences, leurs applications concrètes et leurs enjeux marketing. 

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Définition de l’opt-in : qu'est-ce que l'opt-in exactement ?

L'opt-in est un mécanisme de consentement par lequel une personne donne son accord explicite pour recevoir de l’emailing, souvent à des fins commerciales. Autrement dit, sans action volontaire de l’utilisateur, aucun message ne peut lui être adressé. 

Il existe deux formes principales d’opt-in, encadrées par la législation :

  • Opt-in explicite : le consentement est donné de manière claire. 
  • Opt-in implicite : le consentement est déduit d'une action, il peut résulter d’un comportement, comme une demande d’information (mais il reste encadré par la loi). La simple création d’un compte ne vaut pas automatiquement accord pour recevoir des communications commerciales.

L'opt-in réduit les messages non souhaités. Il donne à chaque utilisateur le contrôle sur ses données. Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) précise que le consentement ne peut pas être présumé : pas de case pré-cochée, pas de silence interprété comme un accord. L’opt-in est un garant de la protection des données personnelles, car il empêche toute utilisation abusive ou non autorisée des informations des utilisateurs.

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Définition de l’opt-out : comprendre le mécanisme de refus

L'opt-out fonctionne à l'inverse : l'utilisateur est considéré comme d'accord, tant qu'il ne dit pas non. Cette méthode est souvent perçue comme plus intrusive, car elle suppose un accord par défaut. Elle n’est autorisée que dans des cas spécifiques prévus par la loi (article L34-5 du CPCE), par exemple lorsqu’une entreprise envoie à ses clients existants des offres similaires à leurs achats précédents.

La différence entre opt-in et opt-out est simple. Le premier demande un accord clair, alors que le deuxième suppose un refus actif.

L'opt-out peut poser un problème. S'il est mal présenté, les personnes peuvent se sentir piégées. Cela abîme la confiance et c'est risqué : la CNIL peut sanctionner les pratiques abusives.

Consentement opt-in : comment le recueillir correctement ?

Pour être valable selon le RGPD, le consentement doit répondre à plusieurs critères. 

  • Il doit être libre : c’est-à-dire donné sans contrainte ni pression. 
  • Il doit être spécifique : le message doit expliquer pourquoi les données sont utilisées.
  • Il doit être éclairé : l'utilisateur doit savoir ce qu'il accepte. 
  • Il doit être donné explicitement : pas de case pré-cochée, pas de silence interprété comme un accord.

Avant de demander le consentement, vous devez donner des informations : qui est le responsable des données, pourquoi vous les collectez, quels sont les droits de la personne et comment elle peut retirer son accord.

Vous devez être capable de prouver que la personne a bien donné son consentement. Date, heure, formulaire… tout doit être enregistré et conservé.

Parfois, il faut aussi renouveler le consentement. Par exemple, si vous changez vos conditions. Dans le doute, il vaut mieux demander à nouveau son accord.

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Formulaire opt-in : comment le concevoir ?

Le formulaire est essentiel pour obtenir le consentement. Il doit être simple, pas trop long, facile à comprendre. Il doit permettre à la personne de faire un choix clair. Placez l’opt-in au bon endroit : sur une page d'inscription ou à la fin d'un formulaire de contact. L'utilisateur ne doit pas avoir à chercher. Le texte doit être clair : pas de phrases compliquées, dites ce que vous allez envoyer et à quelle fréquence. Ajoutez un lien vers votre politique de confidentialité.

Une transparence maximale renforce la confiance et la validité du consentement. Évitez les pièges : pas de doubles négations, pas de conditions cachées. Si la personne ne comprend pas, le consentement n'est pas valable. 

Vous pouvez aussi valoriser ce que vous proposez : une newsletter utile, des offres spéciales. Mettez en valeur votre offre de manière attractive, tout en restant factuel et sans exagération. L'important, c'est de rester honnête. Cela vous permet aussi de filtrer les personnes vraiment intéressées et vous aide à mieux structurer votre tunnel de vente.

Opt-in et opt-out marketing : enjeux pour les entreprises

Le choix entre opt-in et opt-out a des conséquences. Un opt-in donne une base de contacts plus engagée. Les gens ouvrent plus fréquemment les emails. Ils se désabonnent moins. Ils ont choisi de vous lire.

L'opt-out peut sembler plus rapide à mettre en place et plus large, car vous y touchez plus de monde. Mais le public est souvent moins intéressé et plus méfiant. Résultat : moins d'impact, plus de plaintes, plus de désabonnements.

Le type de consentement dépend aussi de votre objectif. Pour fidéliser, l'opt-in est idéal. Pour acquérir rapidement des contacts, l'opt-out peut être utilisé, mais seulement si la loi l'autorise.

En cas d'erreur, les conséquences peuvent être graves. La CNIL peut infliger des amendes importantes, jusqu'à 20 millions d'euros ou 4 % du chiffre d'affaires annuel. 

Bonnes pratiques pour gérer l'opt-in et l'opt-out

Le travail ne s'arrête pas après la collecte. Il faut gérer les consentements dans la durée. Vérifiez régulièrement vos bases de données. Supprimez les contacts inactifs. Gardez la preuve des opt-in.

Assurez-vous que l’utilisateur puisse se désinscrire facilement via un lien direct et visible. Un lien de désinscription doit être présent dans chaque e-mail, sans devoir se connecter à un compte. Un bon CRM permet d'enregistrer les consentements, de les tracer et de gérer automatiquement les demandes de retrait.

Pensez aussi à former vos équipes. Tout le monde doit connaître les règles. Les personnes qui créent les formulaires, celles qui envoient les campagnes et celles qui gèrent les relations clients.

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