Le crowdfunding (financement participatif) est une méthode servant à financer un projet, une cause ou un produit par le biais de petites contributions financières de la part d’un maximum de contributeurs. Alors que le financement de projets classique se concentre généralement sur une contribution importante de la part d’un seul investisseur (par exemple une banque ou un investisseur privé), le financement participatif repose sur la participation de nombreux acteurs, à une plus petite échelle.
Pour les entrepreneurs, le financement participatif France peut être un moyen efficace de financer son projet de façon non conventionnelle. Découvrez ici l’histoire du financement participatif, ses avantages et inconvénients et tous les éléments à connaître pour lancer sa campagne de crowdfunding.
L’histoire du crowdfunding
Le financement participatif n’est pas un concept nouveau. On retrouve en effet les premières ébauches de cette méthode de financement au début du 18e siècle, notamment dans le monde des arts. Artistes, musiciens ou écrivains sollicitaient alors régulièrement le soutien financier de riches mécènes pour financer leur art.
Fait intéressant, en 1875, la Statue de la Liberté a été l’un des premiers monuments financés par la souscription de nombreux participants. À l’époque, près de 100 000 Français ont pris part au financement pour un total de 400 000 francs. C’est véritablement vers la fin du 20e siècle, et plus particulièrement dans les années 2000 avec l’avènement d’Internet et des réseaux sociaux que le crowdfunding a pris une véritable ampleur. De nombreuses plateformes ont vu le jour dans des secteurs spécifiques tels que la santé, le monde de la start up ou des nouvelles technologies, le crowdfunding immobilier, l’associatif ou différents types de projets à but non lucratif, la musique, les arts, et bien plus.
En France, les besoins de financement participatif se sont fortement développés ces dernières années. Le crowdfunding représentait déjà 167 millions d’euros collectés en 2015, et est aujourd’hui estimé à plus de deux milliards d’euros.
Les différents types de crowdfunding
Il existe trois formes de financement participatif distinctes, sous forme de don, de prêt ou d’investissement participatif.
Le financement participatif sous forme de don
Dans ce cas de figure, les contributeurs qui prennent part au projet effectuent un don, sans obtenir de contrepartie en retour. Cette catégorie inclut également les dons avec une contrepartie symbolique. Par exemple, un petit cadeau, des produits, un bon de réduction, etc.
Ce type de financement participatif est populaire pour les projets de petite envergure. Par exemple, l’ouverture d’un restaurant de quartier, le lancement d’un projet artistique ou encore le soutien apporté à une cause (type ONG).
Le montant moyen collecté par contributeur par ce biais en France est de 246 € (dons sans contrepartie) et de 73 € (dons avec contrepartie).
Le crowdfunding sous forme de prêt
Les prêts gratuits ou rémunérés peuvent également être inclus dans le financement participatif. Ces derniers peuvent être octroyés avec ou sans intérêt et servent généralement à aider les entrepreneurs pour certaines dépenses qui ne peuvent être financées par les banques.
Le prêt sous forme de financement participatif permet d’obtenir des taux d’intérêt (lorsqu’il y en a) qui sont plus avantageux que ceux des établissements bancaires classiques.
L’investissement dans des projets participatifs
La troisième catégorie de financement participatif est celle de l’investissement. Dans ce cas de figure, les contributeurs investissent dans un projet par le biais d’une souscription de titres de capital ou de créance. En contrepartie, ils profitent des éventuels bénéfices du projet.
L’investissement dans des projets de ce type en France peut prendre trois formes différentes :
- L’investissement en capital : le financeur touche alors des dividendes ou réalise une plus-value lorsqu’il cède ses titres dans le futur.
- Les obligations : l’investisseur obtient dans ce cas des intérêts sur l’argent qu’il a investi dans le projet.
- Les royalties : si un investisseur choisit ce mode de financement participatif, il touche généralement une commission sur le chiffre d’affaires réalisé.
L’investissement en crowdfunding est une méthode privilégiée pour lever des fonds dans certains secteurs d’activité spécifiques qui peinent à obtenir le soutien de partenaires institutionnels ou de banques traditionnelles. Les montants investis sont généralement beaucoup plus importants que lors d’un simple don sans contrepartie. En France, on compte en moyenne plus de 12 000 € par investisseur pour les obligations, près de 3 500 € pour l’investissement en capital et plus de 1 800 € dans le cadre d’un investissement contre royalties.
Aspects légaux et financiers du crowdfunding
Le financement participatif est régi par différentes lois, notamment le Code monétaire et financier, selon qu’il prend la forme d’un don, d’un prêt ou d’un investissement. Pour les porteurs de projet, le financement participatif peut nécessiter la création d’une structure juridique spécifique.
En général, pour les contributeurs, le financement de tels projets peut donner lieu à une réduction d’impôt ou être non-imposable sous certaines conditions. En revanche, les bénéfices ou intérêts générés peuvent être soumis à impôt (sauf dans le cas des dons avec contrepartie dont les avantages en nature sont généralement considérés comme non-imposables).
En France, les revenus issus des activités de financement participatif sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), communément appelé « Impôt Forfaitaire ». Introduit en 2018, le PFU est un taux d’imposition unifié qui s’applique à diverses formes de revenus du capital, notamment les dividendes, les intérêts et les plus-values. Le taux du PFU est fixé à 30 %, qui comprend 12,8 % d'impôt sur le revenu et 17,2 % de cotisations sociales.
Avantages et inconvénients du crowdfunding
Cette méthode de financement pour récolter des fonds propose de nombreux avantages mais aussi quelques points faibles. Voici les principaux avantages du crowdfunding ainsi que les inconvénients à avoir en tête.
Pour les entrepreneurs | Pour les contributeurs et investisseurs | |
Avantages |
|
|
Inconvénients |
|
|
Comment réussir sa campagne de crowdfunding
Pour réussir son projet de financement participatif, il y a plusieurs critères à prendre en compte.
Trouver le site de crowdfunding le plus adapté
Il existe une grande variété de plateformes qui peuvent être plus adaptées en fonction de votre type de projet. Certaines sont spécialisées dans un secteur d’activité, d’autres permettent de toucher une audience large mais prélèvent une commission plus élevée, etc. Parmi les plateformes de crowdfunding populaires en France, on retrouve GoFundMe, Kickstarter, Ulule ou encore la plateforme de crowdfunding Indiegogo.
GoFundMe
GoFundMe est une plateforme de financement participatif (ou crowdfunding) fondée en 2010 par Brad Damphousse et Andrew Ballester. C'est l'une des plateformes les plus populaires au monde pour les collectes de fonds liées à des causes personnelles ou caritatives. Au lieu d'être centrée sur des projets créatifs ou entrepreneuriaux (comme Kickstarter ou Indiegogo), GoFundMe se concentre principalement sur l'aide aux individus et aux causes, tels que les frais médicaux, les catastrophes naturelles et plus encore. Même si elle a été fondée aux États-Unis, GoFundMe est désormais disponible dans de nombreux pays, ce qui permet aux gens du monde entier de lancer ou de soutenir des campagnes.
Kickstarter
Kickstarter est une autre plateforme de financement participatif, mais son approche et son public cible diffèrent de ceux de GoFundMe. Kickstarter a été fondée en 2009 par Perry Chen, Yancey Strickler et Charles Adler. Son objectif principal est de permettre aux créateurs de projets créatifs (tels que des films, des jeux, de la musique, de l'art, du design, et des technologies innovantes) de lever des fonds pour concrétiser leurs idées.
L'un des éléments distinctifs de Kickstarter est son modèle de financement "tout ou rien". Cela signifie que les créateurs fixent un objectif financier et un délai. Si l'objectif n'est pas atteint à la fin de la période, les contributeurs ne sont pas débités et le projet ne reçoit pas de financement. Si l'objectif est atteint ou dépassé, le créateur reçoit les fonds (moins les frais de Kickstarter) pour mener à bien le projet.
Ulule
Ulule est aussi une plateforme de financement participatif (crowdfunding) très populaire, surtout dans les pays francophones. Ulule a été lancée en 2010 en France par Alexandre Boucherot et Thomas Grange. Elle s'est rapidement imposée comme l'une des principales plateformes de financement participatif en Europe. Ulule accueille une grande variété de projets, qu'il s'agisse d'initiatives artistiques, entrepreneuriales, solidaires ou technologiques. Cela inclut la musique, le cinéma, les livres, les jeux, la technologie, et bien d'autres.
Comme Kickstarter, Ulule fonctionne sur un modèle "tout ou rien". Si le projet n'atteint pas son objectif financier dans le délai imparti, les contributeurs sont remboursés, et le porteur de projet ne reçoit pas de financement.
Indiegogo
Indiegogo est également une plateforme de crowdfunding largement reconnue à l'échelle mondiale. Indiegogo a été fondée en 2008 par Danae Ringelmann, Slava Rubin, et Eric Schell. Lancée à San Francisco, elle avait pour but initial d'aider les films indépendants à obtenir du financement. Depuis, elle s'est diversifiée et accueille maintenant une grande variété de projets.
L'une des particularités d'Indiegogo est qu'elle offre à la fois des options de financement "tout ou rien" (si vous ne parvenez pas à votre objectif, vous ne recevez pas d'argent) et de "financement flexible" (vous gardez l'argent que vous avez levé, même si vous n'atteignez pas votre objectif). Les frais associés peuvent varier en fonction de l'option choisie.
Expliquer son projet de financement
Même le meilleur projet doit convaincre les investisseurs et contributeurs. Pour cela, il est important de réaliser une présentation de projet convaincante qui met en lumière toutes les réponses aux questions potentielles des contributeurs (à quoi servira l’argent collecté, quelles sont les ambitions à court, moyen et long terme, etc.).
Définir un objectif financier réaliste
Il est toujours difficile d’estimer fidèlement le montant requis pour un projet. S’il est sous-estimé, il ne permettra pas de mener à bien la vision du porteur de projet, et dans le cas contraire, il peut effrayer les investisseurs.
Parmi les bonnes pratiques, il peut être intéressant de regarder les montants financés pour des projets similaires, ou de prévoir des paliers d’objectifs (c’est-à-dire la réalisation de certaines parties du projet selon le montant financé). Enfin, n’oubliez pas de tenir compte des frais de la plateforme de finance participative (entre 5 % et 12 % du montant financé) et de prévoir une marge de sécurité de 10 % à 20 % du montant à financer.
Promouvoir sa campagne de financement participatif
Compter uniquement sur les plateformes de crowdfunding pour promouvoir son projet en financement participatif ne suffit généralement pas à assurer sa réussite. En réalité, tous les projets de crowdfunding n’atteignent pas forcément leurs objectifs. Ne lésinez pas sur les méthodes de promotion (don avec contrepartie), marketing local, bouche-à-oreilles pour maximiser les chances de réussite d’un projet.
Tenir ses contributeurs informés
Pour la réussite d’un projet de financement participatif, il est important de tenir ses contributeurs et investisseurs informés de l’avancement du projet, mais aussi de prendre en compte leur feedback éventuel ainsi que les points d’amélioration soulignés.
S’équiper des meilleurs outils de gestion
Pour maximiser encore plus les chances de réussite de son projet en financement participatif, il est important de s’équiper des meilleurs outils de gestion ; pour se concentrer sur l’essentiel, tracker ses dépenses ou sa facturation.
Avec Finom, les entrepreneurs obtiennent des solutions modernes, technologiques et fonctionnelles pour mener à bien leurs projets participatifs. Parmi les avantages, des cartes bancaires pratiques, la gestion de dépenses ou encore la facturation. Finom s’est également associé à Legalfree pour proposer des services de création d'entreprise (SAS ou SASU).
Avec Finom, vous pouvez créer votre entreprise et obtenir un KBis en 48 heures seulement ! Pour cela, remplissez le formulaire dédié sur le site de Finom et téléchargez les documents demandés. En prime, ce service est gratuit pour les détenteurs d’un compte Finom.
En résumé
Le crowdfunding a révolutionné le monde de l’entrepreneuriat, en offrant aux créateurs d’entreprise une alternative pour financer des projets, à l’échelle hyperlocale ou internationale. Ce mode de financement stimule l’innovation mais permet aussi d’apporter du sens et une dimension communautaire à des projets. Mais face à la multitude de sollicitations et de projets financés en crowdfunding, il est important de se renseigner sur la rigueur d’un projet, sa transparence et les objectifs qu’il envisage d’atteindre pour éviter les déconvenues ou les promesses non tenues.
Lire nos autres articles :
Derniers articles
Partager post